Au-delà des mots (chap 2 & 3) de Lisa B. (1ère Lycée Saint-Sernin)

Publié le par Marielle Bianchi

Au delà des mots

 

Personnages : Nawel et Alantha appartiennent à Pierre Bottero.

Résumé : Alors, à savoir : ce texte est ce qu’on appelle couramment un UA, ou univers alternatif… Donc, je me contente d’utiliser les personnages de M. Bottero sans le cadre de l’histoire.

Suite éventuelle : petite histoire ! Enfin, j’ai réussi !

Petit mot : Chapitre 2 et 3, d’un seul coup… Sauf qu’après cette absence, il fallait bien. J’ai oublié de donner le nom du chapitre 1, à savoir Une vie de méduse. Sinon, la suite de cette petite histoire, sans prétention, mais qui me plait beaucoup.

 

Chapitre 2 : L’effet de l’impact sur les objets immobiles

 

Elles étaient encore en train de se fixer. De se tester. Dans le silence.

Mais un tambourinement rompit la quiétude de leur cocon. Aucune des deux ne réagit. Tambourinement. Et à nouveau. La blonde se mit à trembler. Les hoquets de son corps s’intensifiaient à chaque coup sur la porte. Toc, toc, toc. Litanie incessante. Tremblements incoercibles. Toc, toc, toc. Nawel poussa un gémissement de terreur et se roula en boule. Toc, toc, toc. Alantha se leva.

  • C’est pour ?

Elle fixa l’homme en costume en face d’elle. Sa voix n’était pas amène, et c’était voulu. Il ne tressaillit même pas.

  • Je voudrais voir Mlle Nawel Hélianthas.

Petite carte de présentation. Dreamworks. Aucune raison de le faire entrer, décida la jeune femme. Strictement aucune.

  • Pour quelle raison ?

  • Je souhaiterais lui parler de l’œuvre de son père.

Qu’est-ce que les livres de ………………. Hélianthas venaient faire dans l’équation ? Dreamworks, production de films. Compréhension. Raison de plus pour lui claquer la porte au nez. Souvenir de la silhouette tremblante enfermée dans sa chambre.

  • Je lui transmettrai quand elle reviendra.

  • Pardon ?

  • Je lui transmettrai quand elle reviendra, répéta tranquillement Alantha avec un sourire. Elle s’est absentée mais je lui ferai part de votre venue.

L’homme fronça les sourcils, contrarié.

  • Puis-je vous demander ce que vous faites dans cette maison, alors ?

  • Puis-je vous dire que cela ne vous concerne pas ? Mais sinon, je suis femme de ménage. Je profite de son absence pour faire mon boulot.

Il fit une légère moue. Pas convaincu. Enervé un peu aussi.

  • Pourquoi vous êtes-vous permis de m’ouvrir, dans ce cas ?

  • Dois-je vous rappeler, Monsieur, que c’est vous qui, pendant cinq minutes, avez décidé de briser cette porte ? Je vous ai ouvert parce qu’apparemment, vous n’avez pas le tact pour comprendre, que si personne n’ouvre, c’est que personne ne veut vous recevoir !

  • Je vous demande pardon ?

  • Ca vous choque que je vous parle comme ça, moi, la classe ouvrière, la pauvre femme de ménage ? Dommage ! Je ferai part de votre venue à mes employeurs et, maintenant, je vais faire ce que j’étais venue faire. Vous m’excuserez.

Tout le monde sait que lorsque quelque chose heurte un objet mobile, se met en place une infinité de règles qui finissent généralement par la mise en mouvement de l’objet en question. Cependant, si l’objet est retenu par une force assez puissante, l’impact crée une rotation. Maintenant, si l’objet en question est immobile, le résultat de la mise en place des règles de physique aboutira plus sur la casse et le recul de l’objet ayant crée l’impact, ou tout du moins sa fracture. Voire un cri de douleur, si l’objet de l’impact est un tant soit peu vivant.

Heureusement pour le visiteur, la porte faisait partie des objets mobiles retenus par une force assez puissante pour créer la rotation. Aussi, lorsqu’Alantha frappa dans le bois dur avec un grand sourire, la porte se contenta de claquer au lieu d’aller atterrir dans la tête sur la face du visiteur.

« Dommage », pensa-t-elle.

Malheureusement pour lui, les marches du perron, elles, faisaient partie des objets immobiles, et l’impact des fesses ne leur fit strictement rien tandis qu’il arrachait un cri de douleur à l’homme. Comme quoi, les objets mobiles ont une fonction : faire reculer les gêneurs.

  • Il y a une justice à tout, et Dieu n’aime pas les emm..deurs ! Même si j’y crois pas, lança la brunette, contente d’elle.

Chapitre 3 : Eveille-toi en moi

 

”Pourquoi ? ”

Alantha frémit. Jusqu’où l’enfermement de cette fille l’avait mené ?

”Pourquoi ?” lançaient ses yeux. Elle ne parlait tout de même pas.

Elles ne se connaissaient pas, ces deux filles. Elles n’avaient jamais rien partagé, excepté le silence. ”Etrangères” était le mot qui leur convenait le plus.

”Pourquoi ? ”

  • Tu veux le savoir, hein ? Ce qui m’a poussé à agir comme ça.

Pas de réponse. Les yeux se turent. La colère quitta les pupilles bleues. Alantha eut un léger sourire en se souvenant des yeux vides lors de leur rencontre.

  • Tu peux le dire, tu sais ? Tu as le droit d’avoir des envies.

Pas de réponse. Toujours le silence. Sourire.

  • D’accord. Lorsqu’il a sonné, tu t’es mise à trembler. Ca aurait pu être n’importe qui. Ca ne l’était pas. Et tu l’avais senti. Tu étais arrivée à déterminer de qui il s’agissait seulement par son insistance. Je ne pouvais quand même le prier de rentrer alors que tu tremblais comme une feuille.

La jeune blonde la regarda, étrangement. Pour la première fois, elle fixait son interlocutrice. Pour la première fois, son intérêt était éveillé, et sa curiosité aussi. Pour la première fois, l’envie de vivre le reprenait. Elle sourit, elle aussi. Le silence est beaucoup plus parlant, parfois que de longs discours. Un message était passé. Sans un mot.

 


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